Le terme désigne en japonais les
divinités ou
esprits vénérés dans la religion
shintoïste. Leur équivalent chinois est
shin. Les kamis sont la plupart du temps des éléments de la nature, des animaux ou des forces créatrices de l'univers, mais peuvent aussi être des esprits de personnes décédées. Beaucoup de kamis sont considérés comme les anciens ancêtres des clans, et il arrivait que certains de leurs membres ayant incarné de leur vivant les valeurs et vertus d'un kami deviennent eux-mêmes des kamis après leur mort. Traditionnellement seuls les grands et puissants chefs pouvaient devenir kamis, les Empereurs en sont un exemple. Dans le shintoïsme, les kamis ne sont pas considérés comme des êtres distincts de la nature mais en font au contraire partie ; ils possèdent ainsi aussi bien des aspects positifs que négatifs, et des caractéristiques bonnes ou mauvaises. Dans la croyance ils sont supposés être cachés de notre monde et vivent dans un espace parallèle qui est le reflet du nôtre appelé
shinkai. Être en harmonie avec la crainte que peuvent inspirer les aspects de la nature, c'est être conscient du
kannagara (随神), la voie des kamis. Bien que le monde des kamis soit traduit de bien des manières, aucune définition n'explique vraiment ce qu'il est. Ainsi l’ambiguïté de la signification des kamis justifie la nature ambiguë des kamis eux-mêmes. Au fil du temps le terme
kami s'est étendu et inclut désormais d'autres divinités telles
Bouddha ou
Dieu.