Les
Micrasiates ou
Grecs d’Asie Mineure sont les
chrétiens orthodoxes,
Grecs ou non, originaires d'
Asie Mineure (en
grec :
Mikra Asia), parmi lesquels les langues parlées sont le
grec, le
pontique ( locuteurs en Grèce vers 2001) et le
cappadocien (dont il reste des locuteurs en Grèce, redécouverts en mai 2005), mais aussi le
turc (e.a.
karamanli, turc écrit en caractères grecs). Cette population vivait essentiellement le long des côtes de l'
Empire ottoman, avec des concentrations en
Ionie (qui correspond à l’ouest de l’Asie Mineure autour de la ville de
Smyrne), dans le
Pont (qui correspond à la région bordant la
mer Noire), et dans le sud de la
Cappadoce (qui se situe au centre-sud-est de l’actuelle Turquie). Par généralisation à tous les réfugiés Grecs originaires de Turquie, le terme est aussi appliqué aux Grecs de
Thrace et de
Constantinople. L’ensemble des Grecs d’
Anatolie a des origines diverses, depuis
Ioniens de l’
Antiquité (d’où le nom de
Yunanistan donné par les Turcs à la
Grèce), en passant par les populations autochtones
hellénisées durant la
période hellénistique et
christianisées sous l’
Empire byzantin, et jusqu’aux hellénophones des îles grecques ou du
Péloponnèse venus s’installer pour des raisons diverses (sécheresses, pirates, persécutions des
états « latins ») en Anatolie ottomane, par exemple à
Smyrne. Le terme, également utilisé comme adjectif, désigne plus particulièrement les centaines de milliers (entre 1,2 et 1,5 million) de réfugiés grecs (au sens de chrétiens grecs orthodoxes : le
millet rum) d'
Anatolie expulsés de la
Turquie vers la
Grèce à la suite de la défaite des armées grecques par celle de
Mustafa Kemal en
1922 (la
Grande catastrophe) et ensuite du
traité de Lausanne de
1923, et leurs descendants. Officiellement, ils ne seraient plus aujourd’hui que ou 2 000 en Turquie.