Le terme de
robespierrisme ne renvoie à aucun courant politique ni à aucune idéologie précis, mais a pu être employé, dans un cadre politique ou historique, pour désigner une réalité mouvante, qui peut correspondre aussi bien aux amis politiques de
Maximilien Robespierre qu'aux militants et représentants qui partageaient ses idées, à partir du moment où il apparaît comme une figure de proue des démocrates à l'
Assemblée constituante et au
Club des Jacobins, puis comme le membre le plus illustre du
comité de salut public. « Le robespierrisme, c'est la démocratie », selon le mot de
Gracchus Babeuf. Le « robespierrisme » ne se distingue pas d'une certaine conception de la Révolution, propre à l'aile « sociale » des Montagnards, jusqu'à la crise du
9 thermidor, qui voit ces mêmes Montagnards se déchirer entre eux. Puis il est repris, à l'égal de « jacobin » et de « terroriste », pour désigner l'ensemble des partisans du gouvernement révolutionnaire de l'an II, mais cette fois par leurs ennemis, et dans un sens péjoratif.