Un
tyran (du
grec ancien / ), désigne dans l'Antiquité grecque un individu disposant d’un pouvoir absolu, après s'en être emparé de façon illégitime. Le mot tyran, peut-être d'origine lydienne, a été appliqué pour la première fois au au roi lydien
Gygès par le sophiste
Hippias d'Élis. Le terme prit très vite un sens péjoratif, notamment à Athènes, impliquant que le tyran abuse de son pouvoir : la nature du pouvoir tyrannique se reconnaît en effet à ce que le tyran, sans abolir les lois, se place au-dessus d'elles. La perversion de ce régime tient aussi au fait que , en raison de l'amour du tyran pour les richesses et de son hostilité à l'égard du peuple qu'il désarme et asservit. En outre, ce régime se caractérise par son
arbitraire, le tyran étant ;
Platon utilise presque les mêmes termes dans
Le Politique, et le sous-entend en le décrivant dans le
Gorgias. Sur le plan politique, il y a une différence entre « tyrannie » et «
despotisme » : dans la
Grèce antique, un tyran était un homme qui disposait d’un pouvoir assuré par la force ; ce pouvait être un ancien magistrat, parfois même un esclave, arrivé au pouvoir après un
coup d'État, par ruse plus que par violence. Les tyrans ne prirent jamais officiellement le titre de tyran, et il n'y eut pas de titre général et officiel pour les désigner, c'est pourquoi on leur donne le nom dont leurs ennemis les stigmatisaient.