Les
moaï, localement
mo'ai, sont les
statues monumentales de l’
île de Pâques (île appartenant au Chili) située en
Polynésie, qui ne sont pas datées car on ne peut pas dater le taillage d'une roche. La majorité de ces
monolithes est sculptée dans du tuf issu principalement de la carrière de
Rano Raraku. Quelques-uns ont cependant été sculptés dans d'autres roches volcaniques de l'île (
basalte,
trachyte ou
tuf volcanique). Leur taille varie de 2,5 à 9
mètres, pour un poids moyen de 14
tonnes, jusqu'à pour les plus grosses. Toutes sont des
monolithes tournés principalement vers l’intérieur de l’île à l'exception du Ahu Akivi dont les
moaï regardent l'
océan. Selon Jo Anne Van Tilburg, le nombre de
moaï sur l'ensemble de l'île s'élève à près de 887 avec un poids moyen de , toutes ne sont pas visibles, certaines étant fragmentées ou ayant été récupérées pour construire d'autres monuments. Les
moaï tels qu'ils devaient être dans leur état final, après édification, possédaient des yeux blancs fait de
coraux et l’
iris rouge en
tuf volcanique ou noir
obsidienne. Certains d'entre eux portent une sorte de coiffe, le
pukao, fait de tuf rouge, issu de la carrière de Puna Pau, et pesant lui-même plusieurs tonnes. Emblème de l’île, les
moaï, grandes statues de pierre, ont été dressés par les Haumaka, anciens habitants de l’île, qui s’identifiaient comme descendants du découvreur polynésien
Hotu Matu'a, qui selon leur tradition orale serait venu de
Hiva. Les
ahu, plates-formes cérémonielles accueillant les
moaï, sont devenus des nécropoles à partir du , des tombes secondaires pour la réinhumation de squelettes apportés d’ailleurs y étant aménagées.