La
mode des années 1980 devient matérialiste et met l'accent sur l'apparence. Logo, marques, couleurs, maquillage, la tenue et ses indispensables
accessoires doivent être ostentatoires. Le corps sportif est moulé dans des vêtements épousant la moindre forme. Paris redevient le
centre de la mode mondiale imposant nombre de nouveaux stylistes venus de différents horizons ; la moribonde
haute couture, représentée par les deux monstres sacrés
Saint Laurent et
Givenchy, retrouve du succès : tous les regards se tournent vers la capitale française où jusque dans la rue, la mode est créative, omniprésente ;
Mugler et
Montana en sont les vedettes. Mais les États-Unis conservent une influence importante, que ce soit avec le dynamique prêt-à-porter américain souvent
sportswear, ou les
sagas télévisés et la musique de
MTV qui inondent le monde, à la fois reflet et sources de tendances vestimentaires. De la même façon, l'Angleterre popularise de nombreux styles par sa musique remplissant les
charts de toute la planète. Ce pays, qui a vu naitre le punk les années passées, vit difficilement les années
Thatcher. Celui-ci va malgré tout réussir à imposer le mouvement
new wave et les
Nouveaux Romantiques qui populariseront les tenues les plus diverses dans la rue. Mais si Paris insuffle au monde une mode dynamique durant ces années « fric et frime », il s'y développe à l'opposé une mode plus sobre, plus sombre, avec les collections de
Comme des Garçons et les créateurs
minimalistes. Le
noir envahit la garde-robe de chacun. Aux alentours de 1987, la période d'euphorie décline. Si l'époque voit toute une nouvelle génération de créateurs arriver sur le devant de la scène, l'histoire retiendra
Gaultier,
Alaïa ou
Armani comme ceux ayant rencontré le succès et su perdurer les décennies suivantes.